6 jeunes chercheuses CNRS Ingénierie récompensées par le Prix Jeunes Talents France L'Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science 2024

Distinction

Pour cette 18ème édition du Prix Jeunes Talents France 2024 Pour les Femmes et la Science, la Fondation L'Oréal, en partenariat avec l'Académie des sciences et la Commission nationale française pour l'UNESCO a récompensé 35 jeunes chercheuses, dont 6 lauréates rattachées à CNRS Ingénierie.

Issues de toutes les régions de France métropolitaine et d'outre-mer et travaillant dans des disciplines variées, les 35 jeunes scientifiques récompensées lors de cette 18ème édition ont été sélectionnées parmi près de 800 candidates par un jury de plus de 40 membres de l’Académie des sciences, représentant l’excellence en matière d’évaluation scientifique par des pairs. Biologie, physique, chimie, mathématiques, informatique, ingénierie, sciences de la Terre et de l'Univers : dans un ou plusieurs de ces domaines, les lauréates ont su démontrer une expertise remarquable, au sein des différents organismes de recherche publique.

Kindness Isukwem, doctorante au Centre de Mise en Forme des Matériaux (CEMEF, CNRS/Mines Paris PSL)

La complexité des fluides au service d'applications industrielles 

Après avoir étudié l’ingénierie mécanique au Nigéria, Kindness Isukwem décide de poursuivre son parcours en France et débute un doctorat en mécanique des fluides au Centre de mise en forme des matériaux, à l’École des Mines, à Paris. Elle s’intéresse au sujet de l’étalement des gouttes de matière, pouvant se comporter à la fois comme un solide et un liquide (goutte viscoplastique). Animée par la volonté d’agir pour le bien commun, elle s’attache aux très nombreuses applications pratiques dans des domaines aussi variés que la pharma-cosmétique, l’agroalimentaire, le biomédical, le secteur pétrochimique, ou encore, celui du bâtiment.

Aliénor Rivière, doctorante au Laboratoire de Physique et Mécanique des milieux hétérogènes (PMMH, CNRS/ESPCI Paris/Sorbonne Université/Université Paris Cité)

Modéliser les bulles océaniques pour améliorer les modèles climatiques 

C’est au collège qu’Aliénor Rivière a un déclic pour la science, après l’intervention d’un chercheur du CNRS. Enthousiasmée par cette rencontre, elle s’oriente vers des études scientifiques et se spécialise en mécanique des fluides. Dans la lignée de son parcours en physique, elle décide de consacrer sa thèse à la compréhension et à la modélisation d’un phénomène : la formation des bulles océaniques, centrales pour les échanges gazeux air-liquide et notamment atmosphère-océan. Un enjeu crucial au regard du rôle fondamental que jouent les océans dans le stockage de gaz, notamment à effet de serre, ainsi que dans la formation des nuages.

Léa Dubois, doctorante au Laboratoire Charles Fabry (LCF, CNRS/Institut d'Optique Graduate School)

Etudier les atomes à très basse température 

Engagée, Léa Dubois l’est avec certitude dans son domaine, la physique quantique, comme le prouve notamment la thèse qu’elle mène sur les propriétés des atomes à très basse température. Mais elle met également son enthousiasme au service d’évènements, tels que les Olympiades internationales de physique, et s’engage pour la promotion de la place des femmes en science, en tant que membre de la commission « Femmes et Physique » de la Société Française de Physique.

Adeline Garcia, post-doctorante au Laboratoire Physique des Interactions Ioniques et Moléculaires (PIIM, CNRS/Aix-Marseille Université)

Mieux comprendre l'origine de la matière dans le système solaire 

Malentendante de naissance, et victime d’une grande perte auditive lors de sa deuxième année de licence en chimie du vivant, Adeline Garcia a transformé son parcours académique en une série de défis brillamment relevés, avec l’aide de ses professeurs et de ses proches. Après s’être spécialisée en analyses chimiques et spectroscopiques, elle a repris des études et décroché un doctorat en astrochimie. Aujourd’hui installée à Marseille, elle y étudie les échantillons d’objets en provenance de notre système solaire.

Sheryl Bui, post-doctorante au Laboratoire Matière et Systèmes Complexes (MSC, CNRS/Inserm/Université Paris Cité)

Détourner les mécanismes de la communication entre cellules pour lutter contre le cancer

À 25 ans, Sheryl Bui, docteure en biologie cellulaire et moléculaire, s’est engagée dans une carrière originale car peu courante en France : médecin-chercheure. Une façon de bousculer les mentalités en cumulant compétences scientifiques théoriques et pratiques. Elle réalise ainsi aujourd’hui son externat de médecine en parallèle de son post-doctorat en bio-ingénierie. Son sujet d’étude porte sur l’utilisation de particules naturellement présentes dans le corps appelées « vésicules extracellulaires » comme vecteurs pour transporter les médicaments.

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Communication CNRS Ingénierie