Innovation

CNRS Ingénierie a su tisser au fil des années un réseau de partenariats durables avec les acteurs industriels dans un large domaine sectoriel. Aujourd’hui, la politique d’innovation de l’institut se décline au travers de partenariats, de dépôts de brevets et de créations de start-up.

Une politique ambitieuse de partenariat et d'innovation

La transformation de la connaissance et des avancées scientifiques en innovation industrielle est une des missions clés de CNRS Ingénierie. Le monde industriel propose de nouveaux défis scientifiques, et, en retour, la recherche menée à CNRS Ingénierie permet de lever les verrous technologiques majeurs associés aux enjeux industriels à moyen et long terme. CNRS Ingénierie a développé des méthodes et des moyens ciblés et efficaces pour répondre à ces enjeux.

Transformer la recherche en valeur pour la société

La valorisation des recherches de CNRS Ingénierie contribue à l'amélioration de la compétitivité des entreprises et à la création d'emplois dans des secteurs liés aux grands défis de société : développement durable, énergies renouvelables, santé et qualité de vie, etc.

Dans ce cadre, CNRS Ingénierie privilégie une politique de recherche partenariale de long terme sur des verrous industriels à fort enjeu scientifique et sociétal.

La stratégie de CNRS Ingénierie vue sous l’angle de la valorisation des résultats

  • Augmenter les retombées des avancées scientifiques
  • Contribuer aux solutions des grands défis des sociétés
  • Soutenir l’industrie
  • Favoriser l’innovation notamment par la pré-maturation de résultats amont
  • Soutenir la création de start-up
  • Inciter aux échanges public-privé

Tisser des relations durables avec les entreprises

Les entreprises identifient régulièrement des verrous technologiques qui soulèvent des questionnements scientifiques d’intérêt pour les chercheurs de CNRS Ingénierie. Par leurs travaux, ceux-ci proposent des pistes d’amélioration ou de résolution aux entreprises.

Pour favoriser les recherches de long terme, CNRS Ingénierie a tissé des liens durables avec des grands groupes : PSA, Total, Safran, Airbus, Orange, Essilor, Alsthom, Michelin, Thales, EDF, etc. Des collaborations, tout aussi nombreuses, se nouent avec des PME-ETI et des start-up. Des contrats et des structures ad hoc ont été mis en place pour favoriser le travail de long terme sur des objectifs fixés en commun.

Les laboratoires communs

Le contrat de laboratoire commun  – qui se distingue du simple contrat de collaboration de recherche de par son activité de programmation annuelle et sa gouvernance  – est particulièrement utilisé au sein des unités de CNRS Ingénierie. Le laboratoire commun a pour but de faire aboutir des projets structurants à forts enjeux scientifiques et industriels. Si les grands groupes ont facilement recours à ce dispositif, c’est également le cas des PME-ETI, majoritairement par le biais du dispositif LabCom de l’Agence nationale de la recherche (ANR).

Les progrès de ces recherches bilatérales sont largement associés aux jeunes chercheurs qui partagent leur temps de recherche entre le laboratoire et l’entreprise, finançant leurs thèses grâce aux conventions industrielles de formation par la recherche (Cifre) de l’Association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT)

Voir le site de l’ANRT

Travailler avec un industriel apporte beaucoup de valeur ajoutée. Aujourd’hui, je ne peux plus m’en passer. Je ne pourrais pas envisager mes recherches en dehors du LabCom ANR.
Christophe Vieu, directeur du LabCom ANR Biosoft (Innopsys/LAAS-CNRS)

Des formules de collaboration diversifiées

D’autres relations efficaces entre industriels et laboratoires de CNRS Ingénierie se déclinent en chaires industrielles, groupements d’intérêt scientifique (GIS) et groupements de recherche (GDR).

De nombreuses autres collaborations s'inscrivent dans le cadre des pôles de compétitivité, des Instituts Carnot, des Instituts de recherche technologique (IRT), des Instituts de transition de l’énergie (ITE), etc.

Enfin, les projets exploratoires premier soutien (Peps) permettent aux entreprises d’évaluer la pertinence de leur stratégie à long terme sur des technologies futuristes (open innovation). Des programmes Peps à thématiques spécifiques sont co-organisés et gérés par CNRS Ingénierie chaque année, comme avec le groupe Total, par exemple.

En chiffres

  • 3 unités mixtes de recherche (UMR) avec de grands groupes –- dont 1 à l'international
  • 62 laboratoires communs de recherche (LCR) dont 25 avec de grands groupes, 24 avec des PME-ETI (19 LabCom ANR), 4 avec des centres techniques et 9 avec des EPIC-EPST – dont 2 à l’international.
  • 44 laboratoires CNRS Ingénierie présents dans 13 Instituts Carnot et 4 tremplins Carnot

Décliner cette approche à l'international

À l’international, des partenariats industriels sont également conclus, comme l’illustre la création de deux structures spécialisées en nanotechnologies : l'UMI CINTRA, basée à Singapour et partagée avec Thales et Nanyang Technological University ; le laboratoire commun signé entre ST Microelectronics et l’UMI LN2, basée à l’université de Sherbrooke au Canada.

Au Japon, le Joint Research Program lie l’UMI JRL basée à Tokyo et Airbus dans le cadre d’une collaboration structurante dans le domaine de la robotique.

Encourager les transferts de technologie

Les collaborations entreprises-laboratoires engendrent fréquemment des transferts de technologie.  À ce titre, la protection intellectuelle des résultats de la recherche sur les brevets, logiciels et savoir-faire est fortement encouragée. Une vingtaine de licences d’exploitation sont ainsi signées chaque année au niveau de l’institut. Au sein de ses laboratoires, CNRS Ingénierie a par ailleurs missionné un réseau des partenaires « valorisation » afin d’échanger et d’informer les chercheurs sur les bonnes pratiques liées à la valorisation, la protection des résultats et à l’intelligence économique.

100 à 150 Brevets

Publications par an.

15 Logiciels

Dépôts à l'Agence de protection des programmes (APP) par an.

Investir dans des start-up créées par les chercheurs

La recherche menée à CNRS Ingénierie, tant sur des concepts « amont » que sur des systèmes proches de l’application, a également un impact socio-économique important se traduisant par la création d’entreprises fortement innovantes.

Depuis 1999, le CNRS a créé ou participé à la création de plus de 1 000 start-up afin de valoriser les recherches menées par les laboratoires. Parmi elles, 319 sont issues des recherches des laboratoires rattachés à CNRS Ingénierie ; 262 sont toujours en activité.

Ces start-up sont régulièrement récompensées dans des concours de soutien aux créations d’entreprises innovantes : Rheonova et ThrustMe ont ainsi été lauréates du concours i-LAB 2017, Abbelight figurait parmi les 8 lauréates de Start-up Connexion 2017.

20 à 25 Start-up créées par an

Les unités CNRS Ingénierie réalisent entre un quart et un tiers de l'activité de partenariat industriel et innovation des unités du CNRS.

Success strory : Econick

Créée en août 2016 par une chercheuse du Laboratoire réactions et génie des procédés (LRGP) de Nancy, Econick est spécialisée dans la production de nickel à partir d'une plante « hyperaccumulatrice » : l'alyssum murale.

Celle-ci a la propriété d'extraire les métaux contenus dans le sol et de les stocker dans ses feuilles et ses tiges. Après combustion, ils représentent de 15 à 20 % de son poids. Le procédé de récupération, breveté, offre un rendement de 100 kilos de nickel par hectare. Il pourrait être étendu à d'autres plantes et d’autres métaux (zinc, cadmium, cobalt).

Le programme de prématuration

Le CNRS met en place un programme de prématuration dont l’objectif est de soutenir les toutes premières étapes de développement de projets émergents à fort potentiel d’innovation. Il s’agit d’accompagner l’étape de prématuration en fournissant des recommandations et les moyens financiers pour y arriver.

Les porteurs de projet sont invités à soumettre leur projet au pôle Partenariat et Innovation de l’institut de rattachement principal de leur unité. Sont éligibles les propositions émanant de chercheur·e·s, enseignant·e·s/chercheur·e·s ou ingénieur·e·s relevant d’une unité de recherche rattachée au CNRS.

Depuis sa création en 2015, le programme de prématuration a financé 33 projets issus des unités CNRS Ingénierie pour 3 M€ au total. 

Rappel du processus de sélection des projets de prématuration du CNRS

  • CNRS Ingénierie :
    1ère sélection par le CD CNRS Ingénierie parmi les propositions arrivées à l’Institut. La note de cadrage et la fiche de soumission sont disponibles au niveau du Correspondant Partenariat/Innovation de votre unité. Le pôle Partenariat et Innovation de CNRS Ingénierie reste à votre disposition en cas de question.

  • Comité scientifique CNRS inter-instituts :
    présélection des projets soumis au CNRS en présence des 10 instituts du CNRS, de la Direction générale déléguée à l’innovation (DGDI) et de CNRS Innovation pour les aspects liés à la propriété intellectuelle.

  • COPIL :
    Audition des porteurs de projets présélection au siège du CNRS devant un jury composé d’industriels, d’investisseurs et de représentants de l’écosystème Innovation ; le COPIL émet un avis.

  • Décision :
    Par le PDG du CNRS (compter 2 à 3 semaines après l'audition pour connaître la décision).

Contact

Partenariat CNRS Ingénierie