Amandine Asselin et Alice Briole lauréates du Prix Jeunes Talents France 2023 L’Oréal-UNESCO
Amandine Asselin, doctorante au Laboratoire de mécanique Paris-Saclay, et Alice Briole, doctorante au laboratoire Matière et systèmes complexes ont été récompensées du prix Jeunes Talents France 2023 L’Oréal-UNESCO pour leurs travaux de thèse respectifs dans la catégorie Analyser, anticiper et prédire.
Ce prix est attribué dans diverses catégories à 35 jeunes chercheuses de talent (23 doctorantes et 12 post-doctorantes). Ces scientifiques prometteuses se voient attribuer une dotation de 15 000 € pour les doctorantes, et de 20 000 € pour les post-doctorantes, qui les aidera à poursuivre leurs travaux de recherche. Elles vont également bénéficier de formations au leadership (notamment en développement personnel, négociation, communication et prise de parole en public), visant à leur donner des moyens supplémentaires pour affronter le « plafond de verre » et mieux valoriser leurs recherches scientifiques. Cette année, ce prix est notamment décerné à Amandine Asselin (LMPS, CNRS/CentraleSupélec/ENS Paris-Saclay) et Alice Briole (MSC, CNRS/Université Paris-Saclay).
L'objectif d'Amandine Asselin : rendre les constructions plus durables
Ses recherches portent sur la pénétration d’espèces chimiques corrosives (des chlorures) au cœur du béton et la corrosion des armatures en acier. Ses objectifs sont de proposer une méthode de mesure de la résistance du béton à la pénétration des chlorures, dans des conditions proches de la réalité et de développer un modèle numérique permettant de prédire ce phénomène. À terme, ce modèle pourra servir à calculer précisément à la fois la durée de vie d’une structure et la quantité de béton nécessaire pour qu’elle soit résistante. Un véritable enjeu de construction durable !
L'objectif d'Alice Briole : améliorer la prise en charge des patients touchés par la drépanocytose, première maladie génétique en France
Ses recherches portent essentiellement sur la drépanocytose. Chez les patients atteints, les globules rouges prennent une forme de faucille au lieu d’être ronds, souples et de ressembler à des disques au bord plus épais. Plus rigides, ils circulent moins bien et viennent boucher les capillaires sanguins. Cela déclenche chez les patients des crises extrêmement douloureuses et dangereuses. Il n’existe aucun test prédisant ces crises, mais pendant sa thèse, elle a travaillé sur un marqueur fluorescent qui permet de sonder la rigidité des globules. À long terme, cette technique pourrait aboutir à la création d’un test qui permettra de prédire les crises et d’améliorer très significativement la vie des patients.