Amanda Silva BrunChercheuse en bioingénierie
Amanda Silva est chercheuse au CNRS au sein du laboratoire Matière et systèmes complexes (MSC, CNRS/Université Paris Diderot) à Paris. Après un cursus de pharmacie à l’Universidade Federal do Rio Grande do Norte, Brésil, Amanda réalise un doctorat en technologie pharmaceutique en 2008 dans le domaine des microcapsules magnétiques gastro-résistantes à la même université. Amanda effectue un deuxième doctorat en biologie cellulaire et moléculaire en 2010 en France, à l’Université d’Evry en partenariat avec le Généthon et l’Université Paris Descartes, sur des gels de polysaccharide pour la culture cellulaire thermo-contrôlée en 3D. Après 2 post-docs dans le domaine de la nano-médecine au MSC et au Laboratoire de Recherche Vasculaire Translationnelle à Paris, Amanda a obtenu un poste de chargée de recherche au CNRS au MSC en 2013. Elle travaille sur des approches à l’interface de la physique pour la production et l'ingénierie des vésicules extracellulaires, et sur la nano-médecine basée sur des matériaux stimulables (thérapies photo-activées et gels thermosensibles en particulier).
Projet ExocyTher
Extracellular vesicle production and engineering by turbulence for fistula therapy in thermoreversible hydrogels
Production et ingénierie des vésicules extracellulaires par turbulence pour la thérapie de la fistule dans les hydrogels thermoréversibles
Le projet vise à étudier l’effet des contraintes physiques sur la production des vésicules extracellulaires thérapeutiques qui seront ensuite délivrées dans un gel thermosensible pour le traitement des fistules digestives liées à la maladie de Crohn (communications anormales du système digestif dans le cadre d’une maladie inflammatoire chronique de l'intestin). Le concept est de générer un environnement avec des contraintes physiques contrôlées entrainant la sécrétion des vésicules extracellulaires par des cellules avec une production à haut rendement et à grande échelle directement dans un bioréacteur compatible avec les bonnes pratiques de fabrication, requises pour l’utilisation pharmaceutique envisagée. ExocyTher propose aussi de combiner les vésicules extracellulaires à un biomatériau thermosensible injectable dans le trajet fistuleux pour induire un effet thérapeutique in situ pour la thérapie des fistules digestives liées à la maladie de Crohn. Cette stratégie pourrait permettre de contrôler la délivrance des vésicules extracellulaires et les concentrer sur le site d’intérêt à l’intérieur de la fistule. Les retombés du projet pourraient également s’élargir à la thérapie d’autres maladies.
ExocyTher sera mené en collaboration avec le Pr. Gabriel Rahmi, gastroentérologue à l'hôpital européen Georges-Pompidou, dans un but translationnel.