Thomas Chaigne
Les recherches de Thomas Chaigne mêlent optique et acoustique sous des formes variées. Il a effectué son doctorat à l'Institut Langevin (CNRS/ESPCI Paris PSL) à Paris, où il a développé des techniques de façonnage de front d'onde optique et d'imagerie photoacoustique sous illumination cohérente, dans le but d'augmenter la profondeur d'imagerie dans les tissus biologiques ainsi que la résolution. Il a ensuite rejoint l'hôpital universitaire de la Charité (Berlin, Allemagne) pour un postdoctorat au cours duquel il a étudié les capacités d'audition directionnelle chez le poisson, en couplant des techniques de microscopie optique et de stimulation acoustique. En 2019, il rejoint l'Institut Fresnel (CNRS/Aix-Marseille Université, Centrale Méditerranée) en tant que chargé de recherche CNRS pour y développer des activités autour de l'imagerie photoacoustique tout-optique. Il a également initié plusieurs collaborations pour appliquer ces techniques en neurobiologie avec des laboratoires tels que l'Institut des neurosciences de la Timone et l'Institut de neurobiologie de la Méditerranée.
PROJET ALPINE
Imagerie photoacoustique tout-optique pour la neurobiologie
La mesure de l'activité des neurones est d'une importance capitale pour comprendre les principes sous-jacents du cerveau. Actuellement, les techniques d'imagerie disponibles ne parviennent pas à capturer cette activité dans l'ensemble du cerveau avec des résolutions spatiales ou temporelles suffisantes, tout en laissant le tissu cérébral intact. L'imagerie photoacoustique repose sur l'émission d'ondes ultrasonores lors de l'absorption d'une impulsion lumineuse, et permet obtenir des images d'objets optiquement contrastés enfouis dans les tissus biologiques. La résolution cellulaire demeure hors de portée des détecteurs conventionnels. Dans le cadre du projet ALPINE, de nouveaux capteurs optiques d’ultrasons seront développés pour atteindre une vitesse d'acquisition élevée et une sensibilité élevée à des fréquences acoustiques élevées, pour résoudre temporellement et spatialement l'activité de neurones uniques. Cela permettra d'obtenir des images non invasives de l'activité neuronale à une profondeur de plusieurs millimètres in vivo dans le cerveau de la souris.