Anne-Virginie SalsacChercheuse en biomécanique des fluides
Portrait
Docteur en biomécanique des fluides, Anne-Virginie Salsac est spécialisée dans l’étude des écoulements sanguins, de la microcirculation à l’hémodynamique dans les grands vaisseaux. Après avoir obtenu en 2005 un doctorat réalisé conjointement à l’université de Californie San Diego (États-Unis) et à l’École polytechnique, elle rejoint l'University College London (Angleterre) comme maître de conférences. Elle est recrutée en 2007 par le CNRS et entre au laboratoire Biomécanique et Bioingénierie à Compiègne. Elle y développe des recherches originales sur la modélisation des écoulements physiologiques. Elle travaille notamment sur les techniques d’encapsulation et le comportement de capsules bioartificielles ou naturelles dans les micro-canaux, et s’intéresse à l’influence de techniques thérapeutiques vasculaires innovantes sur les écoulements sanguins.
Les résultats de ses travaux pluridisciplinaires lui ont valu une reconnaissance concrétisée par plusieurs prix et récompenses. Anne-Virginie Salsac a notamment été lauréate de la médaille de bronze du CNRS 2015, de 2 Trophées des Femmes en Or en 2015 et de la médaille de l’Ordre National du Mérite en 2016.
Projet MultiphysMicroCaps
Multiphysics study of the dynamics, resistance and delivery potential of deformable Micro-Capsules
Étudier le comportement de capsules déformables à cœur liquide grâce à des modèles numériques et expériences microfluidiques sophistiqués, développés de manière synergétique : tel est l’objet du projet ERC ‘MultiphysMicroCaps’, qu’Anne-Virginie Salsac va mener au sein du Laboratoire Biomécanique et Bioingénierie (CNRS/UTC Compiègne).
Ce projet ouvre la voie à la conception de nouvelles générations de vecteurs ciblés pour la thérapie. Il propose de nouveaux paradigmes pour modéliser expérimentalement et numériquement le comportement complexe et la déformation de microcapsules sous écoulement, afin d’optimiser la quantité de substance active encapsulée et d’apporter une alternative à l’utilisation de nanoparticules. Grâce à un contrôle fin des propriétés mécaniques des capsules lors de leur fabrication, il sera possible de prévenir (ou favoriser) leur rupture et de garantir leur passage jusqu’à l’endroit désiré pour le relargage.
Le projet permettra de fédérer un grand nombre de collaborateurs et d’allier des parties fondamentales, qui pousseront les connaissances des interactions fluide-structure à faible inertie au-delà de leurs frontières actuelles, avec des parties appliquées, telles l’encapsulation de substances anti-cancéreuses naturelles pour l’enrichissement de produits alimentaires.