Catherine Larose
Catherine Larose est chargée de recherche CNRS au sein du groupe Génomique Microbienne Environnementale au Laboratoire Ampère (Ampère, CNRS/Centrale Lyon/INSA Lyon/Université Claude Bernard) à Lyon. Ses activités de recherche ont principalement porté sur les écosystèmes vulnérables impactés par les activités humaines ainsi que sur les interactions entre les compartiments biotiques et abiotiques dans l'environnement naturel.
Son expérience de recherche se caractérise par son interdisciplinarité, essentielle dans le cadre d'études visant à comprendre d'importantes questions scientifiques et sociétales telles que la pollution à l'échelle mondiale et les changements climatiques.
PROJET Paleo-MARE
A paleoecological approach to deciphering the impact of heavy metals on antibiotic resistance spread in the environment
Une approche paléoécologique pour déchiffrer l'impact des métaux lourds sur la propagation de la résistance aux antibiotiques dans l'environnement
Depuis des millénaires, en libérant des métaux lourds dans l’environnement et en altérant les flux géochimiques, les humains ont perturbé l’équilibre naturel à l’échelle planétaire, rendant incertain le fonctionnement de nos écosystèmes Plus récemment, la production, l'utilisation et la diffusion d'antibiotiques ont entraîné la propagation de gènes de résistance aux antibiotiques (ARG) dans le monde entier. La propagation des ARGs a des conséquences critiques pour la santé humaine et environnementale. La présence de gènes de résistance aux métaux lourds (HMRGs) et de ARGs dans les génomes microbiens suggère une co-sélection, mais cela reste difficile à prouver car les environnements récents sont exposés aux deux types de polluants. Pour résoudre cette énigme, nous chercherons à découvrir des liens entre la pollution par les métaux lourds et la propagation de la résistance antimicrobienne en couplant des analyses géochimiques et microbiologiques, de l'époque préindustrielle à nos jours, en utilisant des archives paléoécologiques de sédiments et de glace. Ces résultats fourniront des données fondamentales qui pourront être utilisées pour informer les politiques sur les directives en matière d'émissions et sur le développement de médicaments.