Christophe LauxChercheur en plasmas

Advanced Grants

Portrait

Christophe Laux est professeur à CentraleSupélec, Université Paris Saclay.  Après un diplôme d’ingénieur de l’Ecole Centrale Paris en 1988, il a fait sa thèse à Stanford University (1993), où il a ensuite continué jusqu’en 2003 comme Research Associate puis Senior Scientist. Après 15 années à Stanford, il choisit de revenir en France et crée l’équipe de recherche Plasmas Hors Equilibre au Laboratoire d'énergétique moléculaire et macroscopique, combustion (EM2C, CNRS/CentraleSupélec). Ses travaux portent sur l’étude des mécanismes moléculaires de rayonnement et de cinétique chimique dans les plasmas hors équilibre pour des applications énergétiques, environnementales et aérospatiales. Plus spécifiquement, il travaille sur la conversion énergétique par plasma (conversion du CO2, production d’hydrogène, stabilisation de flammes), la décontamination biochimique par plasma (traitement de l’air, traitement bactériologique) et le rayonnement des plasmas de rentrée atmosphérique. Quatre spin-offs sont issues de son équipe de recherche. Il a reçu en 2004 une Chaire d’Excellence du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche pour le développement de diagnostics lasers avancés et le prix Luigi Crocco de Princeton University pour ses travaux sur la combustion-assistée par plasma. Il est Fellow de l’American Institute of Aeronautics and Astronautics.

Projet GreenBlue

Greenhouse gas and pollutant emission reductions using plasma-assisted combustion for a blue planet.

 

Pour réussir la transition énergétique, l’industrie aéronautique envisage le remplacement rapide du kérosène par de l’hydrogène ou des carburants synthétiques produits de façon soutenable. Ces approches réduisent les émissions de CO2 dans le transport aérien (soit 2% des émissions de gaz à effet de serre annuelles), mais elles posent le problème d’une forte émission d’autres polluants, en particulier des oxydes d’azote néfastes à la santé et l’environnement. Le projet GreenBlue vise à exploiter les extraordinaires propriétés des plasmas hors équilibre pour promouvoir la combustion de l’hydrogène et des carburants alternatifs dans des conditions où les émissions de polluants sont minimales. Il s’appuie sur l’étude fondamentales des phénomènes thermiques, chimiques et aérodynamiques induits par les décharges plasma nanoseconde hors équilibre, avec des diagnostics optiques avancés, des modèles physico-chimiques détaillés, des simulations multiphysiques, et des expériences de petite à grande échelle. Plus largement, les retombées du projet concernent aussi l’amélioration de l’efficacité énergétique, la conversion de CO2 et la production verte d’hydrogène.

Plasma nanoseconde utilisé pour stabiliser une flamme pauvre (Laboratoire EM2C)
Plasma nanoseconde utilisé pour stabiliser une flamme pauvre (Laboratoire EM2C)