@ Cyril FRESILLON/CNRS Photothèque

Mathias FinkChercheur en physique fondamentale

Médaille de l’innovation du CNRS

Mathias Fink, directeur de l’Institut Langevin, se montre intarissable dès lors qu’il s’agit d’expliquer le principe des nombreuses inventions qui ont fait son succès. « J’aime transformer des idées de physique très fondamentales en produits innovants », précise-t-il, cliquant pour faire apparaître graphiques et vidéos sur l’écran de son ordinateur portable.

La plus importante de sa carrière est incontestablement celle du miroir à retournement temporel, un dispositif capable d’enregistrer des ondes acoustiques ou sonores avant de les réémettre à l’envers. « À la fin des années 1980, lorsque j’ai développé le concept, j’ai immédiatement entrevu les applications potentielles », se rappelle ce touche-à-tout. Mais c’est dans les années 1990, alors qu'il prend ses quartiers à l’École supérieure de physique et de chimie industrielles (ESPCI), que le physicien trouve l’environnement idéal pour concilier son double goût pour la recherche fondamentale et appliquée. Rien d’étonnant à ce que ses miroirs d’un genre particulier essaiment alors en applications tous azimuts : envoi de messages sous-marins exclusivement audibles pour un récepteur placé en un point précis, développement d’écrans tactiles fondés sur la signature sonore de chaque point d’une tablette, appareil de diagnostic des pathologies du foie fondé sur une autre de ses trouvailles, l’imagerie multi- ondes...

Afin de valoriser son travail, le chercheur, qui se qualifie d’inventeur du public, a créé quatre entreprises, mais il est surtout, insiste-t-il, « un scientifique porté avant tout par le plaisir de découvrir de nouvelles idées ».

 


Un film de Marcel Dalaise, produit par CNRS Images (2011)